
Les grilles grinçantes de Phantom Manor s’apprêtent à s’ouvrir pour une nouvelle journée. Derrière les rires et les frissons des visiteurs du Parc Disneyland, une équipe de Cast Members veillent dans l’ombre à ce que chaque détail du manoir soit parfaitement organisé. Plongée en immersion aux côtés de ces gardiens du mystère, là où la magie rencontre nos talents.
6h55 : C’est par une froide matinée d’automne que notre effrayante immersion commence. Avant de plonger au cœur du manoir des Ravenswood, c’est dans les coulisses du Parc Disneyland que les Cast Members se rassemblent pour le premier briefing de la journée. Parfois en commun avec les autres attractions de la zone, il s’agit d’un moment clé pour donner toutes les informations aux équipes afin d’accueillir au mieux les visiteurs.

Nous traversons Thunder Mesa, toujours plongée dans les ténèbres de la nuit, jusqu’au Manoir des Ravenswood. Contrairement aux visiteurs de cette mystérieuse demeure, c’est par une entrée dérobée que les Cast Members accèdent au lieu et deviennent “propriétaires” de la maison, une fois le feu vert de la maintenance donné.
C’est aux côtés de William, Cast Member depuis bientôt 4 ans, que notre visite commence avec les procédures d’ouverture.


Car oui, une attraction ça ne s’ouvre pas avec de la poussière de fée ! La dizaine de Cast Members présents se voit distribuer une liste de tâches à effectuer et une mission : terminer toutes les vérifications en moins de 2h. De l’inspection des Doombuggies (nom donné aux véhicules de l’attraction), en passant par la sonorisation, les quatre recoins du manoir sont passés au peigne fin pour accueillir les visiteurs.
9h00 : Les lourdes portes du manoir s’ouvrent enfin. Dans la pénombre du foyer, les premiers visiteurs de la journée s’aventurent, hésitants, sous le regard attentif des Cast Members prêts à les accueillir. Chacun a un rôle à jouer, qui change lorsqu’un collègue vient prendre la relève du précédent dans une rotation qui se poursuivra jusqu’à la fermeture du Parc. En théorie, ils changent de poste toutes les 20 minutes selon un ordre précis !
Mais pour les premiers arrivés, c’est l’heure de la pause. Et c’est dans les entrailles du manoir que les Cast Members se reposent… La prochaine fois que vous traverserez la galerie des portraits, ouvrez l’œil !
Pendant que certains profitent d’une pause bien méritée, les autres continuent d’accueillir les visiteurs. Notre visite continue ensuite avec le rôle du Portier, posté à l’entrée de l’attraction. C’est le premier contact avec les visiteurs, ceux de la file classique comme de la file Disney Premier Access. Derrière lui, la façade du manoir s’anime : la cheminée fume, les volets battent, et, si l’on y prête attention, on peut entrevoir la mariée éplorée aux fenêtres du premier étage. L’attente affichée sur le panneau : treize minutes, un présage, peut-être ?


En tant que visiteurs, après la rencontre avec le Portier, direction le foyer, l’antichambre où débute l’histoire de Mélanie Ravenswood. Ici, les Cast Members font entrer les groupes dans le manoir avant de les guider vers une étrange pièce sans porte ni fenêtre. Sur un écran de contrôle, les caméras de la suite du parcours permettent de gérer le flux, évitant toute congestion. « On doit toujours garder un œil sur les écrans, même quand on joue notre rôle. » me précise un Cast Member.
Notre exploration continue à la zone de débarquement, où les visiteurs quittent leur Doombuggy. Les yeux rivés sur le tapis roulant, les Cast Members veillent à ce que personne ne reste assis, car le parcours ne s’arrête jamais. En cas de besoins (ou de facétieux esprits interrompant notre visite), ils peuvent ralentir, voire arrêter l’attraction, grâce à une série de boutons soigneusement alignés sur le pupitre de contrôle.
Le saviez-vous ? Un tour complet de Phantom Manor dure plus de 6 minutes, à bord de l’un des 130 véhicules « Doombuggies » qui parcourent sans relâche le circuit. Un temps idéal pour savourer pleinement l’atmosphère envoûtante du manoir et en découvrir les mille et un détails cachés.
Fun Facts de Cast Members
Travailler à Phantom Manor, c’est bien plus qu’accueillir des visiteurs dans une attraction : c’est vivre chaque jour au rythme d’une histoire, parfois ponctuée de quelques anecdotes !
« Bonsoir »… même à 10h du matin !
À Phantom Manor, le temps semble s’être arrêté. Par tradition (et par respect pour les fantômes des Ravenswood, bien sûr), les Cast Members saluent chaque visiteur d’un « bonsoir », peu importe l’heure de la journée. Une manière de rappeler que, dans ces murs hantés, le jour n’existe plus vraiment. Une coutume qui perturbe les visiteurs, souvent surpris de se faire souhaiter la bonne nuit dès les premières lueurs du soleil ou en début d’après-midi. Les visiteurs étrangers imaginent même que c’est une particularité française !

Hamou, le polyglotte du manoir
Hamou est un Cast Member quadrilingue qui maîtrise le français, l’anglais, l’espagnol et l’arabe. Un atout précieux dans un lieu qui accueille des visiteurs venus du monde entier.
Un jour, alors qu’un jeune enfant hésitait, terrifié à l’idée d’embarquer dans l’attraction, Hamou a su le rassurer. Le garçon, finalement conquis, est revenu un peu plus tard, non pas pour refaire Phantom Manor, mais pour lui offrir un câlin et un pin’s en remerciement. Une scène pleine d’émotion, qui rappelle que même au milieu des spectres, la bienveillance reste le moteur de la magie Disney.

Les effrayés de la pièce secrète
L’un des moments les plus mythiques, et parfois les plus redoutés, de Phantom Manor, c’est la pièce secrète. Dans cette salle qui s’allonge mystérieusement, certains visiteurs, pris de panique, refusent parfois d’en sortir à la fin de la séquence. Heureusement, la tour de contrôle surveille. Si une personne reste bloquée de peur à l’intérieur, un Cast Member peut venir en personne « libérer » le malheureux visiteur.
Une intervention discrète mais bien rôdée, car dans un manoir hanté… même les fantômes ont à cœur de vous aider !
Les esprits nous laissent enfin quitter les murs du manoir pour conclure cette immersion. Mais nous ne pouvons pas partir sans un dernier regard, avec qu’une seule hâte : replonger dans cette étrange maison…